Jour 15 : lundi 7 octobre 2024.
Ledigos >>> Sahagun
🚶17km🚶
Départ : 08h20. Arrivée : 12h00.
Villages traversés : Terradillos de los Templarios, Moratinos, San Nicolas del Real Camino.
Chemin classique avec variante balisée entre San Nicolas et Sahagun par les champs pour ne pas marcher le long de la route.
Réveil à 07h. Levés à 07h30. 08h, petit-déjeuner simple mais efficace avec café et tostadas con tomata y aceite. On croise Dany de Périgueux, rencontrée à Castrojeriz. Onm discute un moment. Elle dormait dans l'autre albergue du village qui n'offrait rien ce matin.
Quand nous décollons, il ne semble plus pleuvoir mais tout est détrempé dehors. Toute la nuit, nous avons entendu le bruit de la pluie battante et de l'eau ruisselant dans les gouttières.
Nos chaussures ont séché grâce au papier journal bourré dedans. Et les semelles bien emballées. Procédé efficace. Mais les chaussettes n'ont séché qu'à moitié. Le reste du linge est sec avec une légère humidité.
Bon, nous partons au lever du jour avec poncho.
La pluie revient dès les 500 premiers mètres.
Et ne cesse de s'intensifier ensuite.
On sort le parapluie. Pas besoin de capuche dessous. Mais il faut bien l'orienter face au vent qui souffle parfois en rafales.
Les pieds se remouillent dès la première demi-heure. Le chemin devient un torrent. Les fossés se remplissent. Les champs ruissellent de partout emmenant terre et boue. Les ruisseaux débordent. Celui de la sortie de San Nicolas nous barre la route. Trop large pour le franchir sans mettre les pieds dans l'eau. Mais pas d'autre choix... Impossible de contourner. On se lance. L'eau nous passe au dessus des chaussures. Une jeune américaine s'élance à son tour et pousse un hurlement quand l'eau lui submerge les chaussures. On rigole un bon coup ensemble. C'est notre karma du jour. Et chacun reprend son chemin.
Par chance, il ne fait pas froid.
On s'arrête pour boire un peu d'eau de temps en temps.
A Moratinos, je me suis arrêté photographier les bodegas troglodytes. Un pèlerin m'emboite le pas intrigué par ce tas de terre qui ressemble à une maison de Hobbit. Il me dit qu'il trouve ce mode de construction très écologique. J'approuve. Il s'agit ici de caves créées par les romains pour stocker de la nourriture et y faire du vin. Je lui explique qu'en France, on utilise aussi ce genre de cave pour y affiner le fromage.
Il m'explique qu'il aimerait créer une construction de ce genre dans son pays.
Il vient du Japon. Il s'appelle Toru.
On se serre la main et on se souhaite le traditionnel "buen Camino".
Après San Nicolas, on opte pour une variante du chemin qui passe par les champs loin de la route et de l'autoroute contrairement au chemin. Quelques portions sont noyées mais on passe.
La pluie s'intensifie à nouveau avant de s'arrêter. Les nuages se déchirent pour laisser entrevoir des bouts de ciel bleu à l'approche de Sahagun.
Le poncho sèche. Le parapluie aussi. On retrouve même un peu de soleil en rentrant dans la ville.
Il est midi à peine.
On trouve un endroit pour manger. Un plat de pâtes et un café avec quelques gâteaux locaux achetés à la panaderia voisine. Malheureusement rien d'exceptionnel.
Puis on prend le logement à 13h. Un appartement partagé... avec personne. Nous avons tout l'appartement pour nous tout seuls. Le pied !
On fait un tour dans cette petite ville. Tous les lieux touristiques sont fermés. Seuls le musée du Camino est ouvert. Il descerne une Compostella (un certificat) de la moitié du Chemin Français. Nos amis les Australiens se sont fait un plaisir d'aller le chercher. Nous avons fait nos snobs... Nous sommes allés boire un café.
Au retour vers notre hébergement, nous sentons au détour d'une rue, une odeur sucrée de gâteau nous chatouille le nez. Nous entrons et découvrons une dame entrain de cuire des galettes dans des mini-moules à gaufres. Elle nous explique en Espagnol mais on comprend que c'est elles qui les fait et les vend. On lui en achète un paquet pour le petit-dej.
On rentre. Repos.
On repart vers 18h30 pour trouver un endroit pour manger.
Un restaurant ouvert sur la Plaza Mayor.
On y retrouve le couple australien rencontré à Castrojeriz. On discute... du chemin, du temps qui tourne au vent fort.
Ils discutent avec un couple américain des derniers mensonges de Trump et du rôle de Rupert Murdoch et de Fox news.
On mange bien. Je teste les rouleaux de poireaux aux crevettes et poisson. Une spécialité locale. Très bon. Olivier prend le menu pelerin. En guise de vin rouge, on lui amène la bouteille entière.
On s'en siffle plus de la moitié. Les américains à la table voisine découvrant que nous sommes français nous laissent la moitié de la bouteille qu'ils n'ont pas bue.
On continue à boire. Les australiens acceptent un verre avec grand bonheur. Et le reste de la bouteille est donné à une jeune brésilienne qui dîne seule à une table. Nous la côtoyons depuis quelques jours. Elle en est ravie.
Tout le monde est reparti de très bonne humeur.
Quelle soirée !!!
Départ de la Morena.
A moins de 500 mètres, la pluie est déjà là.
Moratinos : Caves d'origine romaine pour le stockage de la nourriture et du vin.
On ne reconnaît pas toujours qui se cache sous ses habits de pluie.
Village de Moratinos.
Porte mudéjar.
Je ne sais pas comment j'ai cette photo.
Ermitage.
Entrée dans Sahagun.
Des fresques peintes partout.
Fresque de la ramasseuse de poireaux. Mise en valeur de l'économie agricole locale.
Plaza Mayor.
Chevet de l'église San XXX.
La flûtiste, cheveux au vent, qui inspire Olivier.
La bonne odeur de gâteau sortait de cette maison.
Place à deux pas de notre hébergement.
🏨Casa Turismo Rural Arturo I🏨
OLEM
Le Lucane vous emmène voir :
🐞↷ Jour 16 : Sahagun >>> Reliegos de las Matas 🐞↷
↶🐛 Jour 14 : Carrion de los Condes >>> Ledigos ↶🐛
🐜🐾🐛🐉🐝🐞🐾
Cette pluie!!!!on en a marre ici aussi.bisous
RépondreSupprimerEt c'est pas fini... !!! 🤣😭
Supprimer