Chemin de Compostelle 2024/ Camino Frances J17 : Reliegos de las Matas >>> Leon 20km

mercredi 9 octobre 2024

Chemin de Compostelle 2024/ Camino Frances J17 : Reliegos de las Matas >>> Leon 20km

Jour 17 : Mercredi 09 octobre 2024

Reliegos de las Matas >>> Leon

🚶20km🚶

Départ 08h15. Arrivée 12h.

Village traversé : Mansilla de las Mulas.

Personnes rencontrées : 2 allemands, 3 coréennes. La dame coréenne, les deux americaines du New Jersey du repas d'hier soir. Le couple d'australiens. Kevin, l'américain. La jeune brésilienne. Une jeune sud-africaine qui s'est adressée à moi avec un naturel qui m'a surpris mais que j'ai adoré dans un échange autour d'un billet de bus. J'aurais bien aimé la revoir.

Et d'autres que j'oublie.

Nous nous sommes donné rendez-vous avec Danielle et Simone à 08h15 pour faire le chemin ensemble avec cette tempête.

Il est vrai que ça souffle dur ce matin. Mais pour qui a connu des tempêtes normandes ou bretonnes, rien d'exceptionnel.

Il a plu une bonne partie de la nuit. Tout est détrempé ce matin encore. Quand nous démarrons, il ne pleut pas.

On sort tranquillement du village. Tout le monde a bien dormi.

Olivier n'est pas à l'aise. Sa tendinite sur le dessus du pied gauche ne s'améliore pas. On a fini le tube de diclofenac. Il faut en racheter. La douleur est bien là. 4 à 6 sur 10.

Il marche...

Je m'attarde sur une plaque à la sortie du village. Reliegos de las Matas est célèbre en Espagne depuis 1947. Une météorite de 17kg y est tombée sur la place centrale. Elle est exposée au musée des sciences de Madrid.

Danielle s'aperçoit qu'elle a oublié ses bâtons de marche à l'albergue. Voilà un des aléas qui arrive souvent aux marcheurs. Elle retourne les chercher. Olivier poursuit le chemin. Nous l'attendons avec Simone.

Nous rattrapons Olivier. Les rafales nous bousculent de temps à autre. Les ponchos claquent au vent.

Le jour se lève mais le ciel est gris. Le plafond est bas. Les nuages défilent à toute vitesse. En approchant de Mansilla, on voit l'horizon se boucher vers le sud au dessus de l'autoroute. La pluie arrive. Le temps d'aller au cœur du village, la pluie se met à tomber à grosse gouttes. Elle mouille tout.

Nous venons de faire 6 kilometres. Nous quittons le chemin et obliquons, comme nous l'avions prévu initialement, vers la gare routière.

Nous nous mettons à l'abri dans la cafétéria. Bien au sec tandis que la pluie est maintenant drue et continue.

Nous commandons café et tortilla en guise de petit-déjeuner. Un vrai réconfort.

Un bus nous amènera à Leon à 11h23.

En attendant nous discutons.

Nous regardons d'autres pèlerins faire comme nous, venir prendre un bus. Kevin, avec une jeune compatriote. Et d'autres.

Une jeune sud-africaine entre et me demande avec son accent si particulier le prix du bus et où l'acheter. Et elle souhaite savoir si nous revenons dans cette ville pour recommencer à marcher sur le chemin après la pluie. Je lui explique que dans notre façon de faire le chemin, nous repartirons de Leon. Tant pis pour ces quelques kilomètres en bus. Certains pèlerins ne font que les 100 derniers kilomètres. Alors quand on vient de Saint-Jean-Pied-de-Port, on peut se permettre quelques kilomètres en bus surtout les jours de grosses pluies. A entendre ma réponse, elle a semblé soulagée !

Lorsque le bus est arrivé, Norbert en est descendu. Il nous explique que Tobias, son fils, a préféré poursuivre jusqu'à la fin de l'étape sous la pluie. Quel courage ! Mais c'est la fougue de la jeunesse. Et Francine, sa fille, elle, est rentrée en Allemagne pour reprendre le travail. Elle est psychologue dans un hôpital psychiatrique.

Nous sommes montés dans le bus à l'heure prévue.

Celui-ci a fait un arrêt dans un village où sont montés la jeune brésilienne et un compatriote.

Elle m'explique qu'après 10km, ils abandonnent. Je l'ai félicitée car ils ont fait mieux que nous !

Nous découvrons la gare routière de Leon d'où nous repartirons demain à midi.

Facile d'accès.

Nous quittons Danielle et Simone. Leur hôtel n'est pas dans le même quartier.

Passage dans une pharmacie pour diclofénac et ibuprofène.

Nous arrivons avant l'heure prévue mais l'hôtesse nous donne la chambre.

Installation. Douche.

Puis sortie en ville pour manger. Dans les petites rues... Pizzeria la Competencia. On recommande +++.

Puis on se dirige vers la cathédrale.

Par hasard, on retrouve Danielle et Simone. Une pluie d'orage s'abat sur nous. On se réfugie dans une pastelleria. On prend un café avec petits gâteaux et glace.

Puis à 16h, la cathédrale est ouverte à la visite. Nous y allons.

Edifice gothique exceptionnel avec un musée d'art religieux et de 2000 ans d'histoire.

Époustouflant.

Nous y passons le reste de l'après midi.

A 19h, on retrouve Danielle et Simone. On cherche un endroit pour manger un morceau. On a atterri au bar El Altar en face de l'église San Matin derrière l'hôtel de ville et la Plaza Mayor. On a très bien mangé. Plats très bons accompagnés d'une bouteille de vin blanc local d'un cépage Albarin 100%.

On s'est régalé.

Quelques-uns de nos amis pèlerins qui cherchaient une table sont venus nous saluer (les Australiens, les deux americaines, la famille japonaise des parents et leur fille). Mais le restaurant s'est rempli très vite. Et les places y sont chères. On a quitté vers 21h30. La table a été prise aussitôt notre départ.

Nous avons discuté encore un peu. Nous nous sommes quittés en nous fixant rendez-vous demain matin à 08h30 pour prendre un petit déjeuner avant de reprendre nos chemins respectifs. Nous y avons invité Hannes qui semble être malade ce soir d'avoir trop marché sous la pluie ou d'avoir fait la fiesta !!!

On le saura peut-être demain matin.

Bises à tous.

🏨Hospederia Pax🏨