De Rouve à L'Hospitalet : pas d'énergie.
Partis à 7h45, après avoir pris un excellent petit-déjeuner servi par Mireille et Eric. Produits du jardin et des amis.
Bon moment à discuter.
Beau lever de soleil avec des rougeurs intenses. Nous quittons Mireille et Eric.
En montant au col de Jalcreste pour reprendre le GR, nous entendons un cerf bramer à plusieurs reprises. Première fois de ma vie. C'est chouette.
C'est la fin de la période. Des marcheurs rencontrés sur le chemin nous ont dit qu'ils en avaient entendu aussi.
On tendra l'oreille demain.
Nous nous sommes payés une belle côte au démarrage comme hier en plus long encore. Bon, c'est fait ! Mais j'en ai plein les pattes aujourd'hui. J'ai marché plus lentement que d'habitude. Les kilomètres commencent à se faire sentir. Mes chaussures s'usent aussi très vite. Elles sont bonnes à jeter. Mais il faut qu'elles tiennent encore 2 jours jusqu'au Vigan.
De toute façon, pas d'autre possibilité.
Le temps s'est maintenu tout au long de la marche. La pluie très fine ne mouillait même pas. Il faisait doux. Le plafond nuageux devait être vers 1200/1300m nous laissant des panoramas vers l'Est et le Sud. Par contre, l'horizon était bouché vers le Nord et l'Ouest, les nuages accrochant les sommets côté atlantique. Nous avons été épargnés par le brouillard pourtant parfois très proche.
Nous atteignons Barre-des-Cévennes après 20 bornes. Nous y rencontrons par hasard notre hollandais Hubertus ravi de nous revoir. Nous discutons un peu. Il a fait 35 kilomètres la veille !!! Il passe sa nuit là. Nous nous souhaitons bon chemin et reprenons la route. Barre est absolument désert. Pourtant c'est joli.
Plus loin, nous remontons en altitude. Trois vautours fauve volent juste au dessus de nous. Ils tournent lentement sans aucun coup d'ailes. Nous les admirons mais ils poursuivent leur quête vers d'autres cieux. Beau spectacle.
La fin du chemin me semble interminable. Et pourtant nous arrivons à l'Hospitalet. La dame nous attendait bien. Son téléphone est en dérangement depuis trois semaines. Raison pour laquelle nous n'arrivions pas à la joindre ces jours derniers.
Une fois arrivés au gîte, le temps se dégrade. La vraie pluie qui mouille est arrivée accompagnée d'un vent tempétueux.
Nous sommes désormais bien au chaud. Le gîte de groupe est tenu par une dame seule de 82 ans. La maison est très ancienne. Malgré l'état très sommaire de l'entretien, cette bâtisse a de très bonnes ondes. La cuisinière à bois chauffe toute la partie gîte. Il fait bon. On entend les rafales souffler dehors. La petite dame nous appelle pour manger. Salade verte, pâté maison, pommes de terre rissolées, omelette aux oignons, lactaires à l'ail. Sa fille passe voir si tout va bien. Nous discutons de l'ascension de l'Aigoual. Elle est rassurée de savoir que s mère a 2 infirmiers à disposition au besoin. Elle retourne chez elle tranquille : sa maison est de l'autre côté de la rue.
Nous parlons de notre périple, des champignons, de son gîte, de sa chute et de son AVC, de son séjour en convalescence.
Soirée très simple mais bel échange.
Elle nous attend à 07h demain matin pour le petit-déjeuner.
Belle nuit !
Lever de soleil au col de Jalcreste.
Temps correct mais venteux. Le brouillard et le pluie de sont pas loin !
Chemin taillé dans le schiste.
Le panorama vers le sud-est n'est pas bouché. Le plafond nuageux est bas. Par contre au nord-ouest, le relief est accroché par des nuages bien gros... Nous rattaperont-ils ?
Un menhir. Il y a beaucoup de pierres levées, des dolmens, et des sépultures néolithiques sur ce chemin.
Barre des Cévennes adossé à sa colline.
Première indication de L'Hospitalet où nous allons. En espérant être attendus, étant donné que le téléphone du gîte est en dérangement, nous verrons bien.
Pause à Barre.
Barre et sa rue principale à l'heure du midi. Où sont les gens ?
En passant le col des Faïsses, très belle vue sur une vallée. Nous n'avons pas été embêtés par la pluie jusque là.
Carline séchée.
Les couleurs automnales arrivent !
Le gîte est la maison derrière la pancarte. Nous allons frapper.
Une vieille dame nous ouvre : elle nous attendait... Et nous prie de la suivre au gîte. Au fond de son couloir, elle ouvre une porte derrière laquelle un couloir dessert un dortoir à droite, 2 chambres fermées à clé et les sanitaires à gauche tout au fond, et la cuisine en face des sanitaires.
Dans toute cette aile de la maison, il fait bon. La dame qui s'appelle Maryse nous montre la cuisinière à bois qu'elle a allumée avant notre arrivée. On peut y ajouter du bois. Il est à disposition dans la grange à l'étage en dessous. Une porte au bout du couloir mène à un escalier de pierre qui descend directement au niveau de la rue dans une remise où sont stockés le bois, les pommes de terre, plein de matériel.
La remise.
Le dortoir où nous dormons.
Bizarrement, malgré son aspect vieillot et dépassé figé dans les années 1980, cette vieille bâtisse a quelque chose de bienveillant. Nous nous y sentons très bien. La chaleur au bois est douce.
OLEM
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