Jour 16 : Ribadeo >>> Vilanova de Lourenza.
Nous quittons Ribadeo après un petit-déjeuner désormais traditionnel avant de marcher. Nous ne ferons que du bitume aujourd'hui. Le temps est gris menaçant.
Le chemin est clairsemé de pèlerins avec lesquels nous échangeons quelques mots. Des bavards, des renfermés, des pressés, des rêveurs, des photographes, des selfie-fans, des blessés, des fatigués, des rieurs, des sérieux, des geeks, des solitaires, des duos, des groupes, des légers, des chargés, des originaux, des simples, des gentils, des francophones, des anglophones et des googletranslaters, etc.
La seule chose absolument certaine, c'est que nous sommes tous passés devant cette borne, ce jour-là !
Le temps se gâte. Des grains de pluie alternent avec un soleil chaud.
Les contrastes de couleurs sont saisissants. Les lumières sont belles et changent à chaque instant.
Passage pluvieux !
Je surveille l'arrivée de la pluie.
La pluie est là. Nous nous apprêtons à traverser cette route lorsqu'un chien surgit d'on ne sait où, avec sa laisse au cou. J'arrête les voitures de peur que les conducteurs ne voient pas ce chien divaguant. Je réussis à saisir la laisse. Ce chien tout jeune et tout fou se met à sauter autour de moi sans aucune agressivité juste pour jouer. Nous supposons qu'il s'est échappé d'une habitation toute proche. Olivier fait le tour de quelques maisons sans succès. Il prend le chien pour aller plus loin derrière une ferme où se trouve une autre maison. Le chien venait bien de là.
Un compagnon de quelques minutes. Une aventure désuète mais palpitante !!!
Des fabas, il ne reste plus que les cosses laissées dans ces sacs sur la terrasse du bar où nous prenons un café. Culture du haricot blanc, ici aussi. C'est là qu'un colosse de 2 mètres s'installe à côté de nous. Manquant de place, nous l'invitons à partager notre table. Nous reconnaissons immédiatement par sa taille et par ses chaussures de glacier cet homme croisé à Ribadéo.
Nous traversons d'immenses forêts d'eucalyptus qui nous mènent jusqu'à notre point de chute.
Nous prenons possession d'une belle chambre individuelle au 2e étage de l'albergue.
Nous prenons un malin plaisir à étaler nos affaires partout !!!
On quitte les chaussures de marche. Douche. Et on met les tongs !
Petit tour de ville : Place de l'église de Vilanova de Lourenza.
Quelques courses pour manger et on rentre.
On repose enfin les pieds.
Pendant que nous nous préparons à manger et installons notre couvert dans la salle commune, les propriétaires du gîte "Savior" s'occupent à nos côtés. Ils gèrent toute la logistique : accueillir en espagnol et en anglais des pèlerins qui ne parlent parfois ni l'une, ni l'autre des ces langues, approvisionner en nourriture pour les petits-déjeuners, organiser la lessive et le séchage du linge du gîte et des pèlerins, faire le ménage des chambres, évacuer les déchets et sensibiliser au tri, veiller au respect des mesures de distanciation liées à l'épidémie de Covid. Ils ont réussi à donner une âme à ce lieu où se succèdent un nombre phénoménal de pèlerins chaque jour. Nous prenons beaucoup de plaisir à passer dans ce lieu.
Réseau social du soir : Jour 16 : 29km. Nuit venteuse sans pluie. Départ 8h. Matin gris. Les cafés sont déjà ouverts. On prend un desayuno. Et on se lance. On traverse Les Halles qui ouvrent juste avec ses bancs de poissons, ses boucheries, ses primeurs. Puis on s’élance sur le chemin qui sort de Ribadeo. Notre hôte nous a prévenu : « c’est l’étape de la forêt ». Nous quittons définitivement le littoral pour obliquer vers l’intérieur des terres plus au sud-ouest. Cela signifie que nous grimpons les reliefs que nous avons souvent longés par la côte. Tout est très vert. En nous retournant, nous avons une vue extraordinaire sur la ria de l’Eo et sur l’océan au loin.
Nous avons marché sous les eucalyptus essentiellement en passant de vallée en vallée. Les pâturages sont verts. Les vaches y ont leurs veaux nouveaux nés. On rencontre, comme tous les jours, des tas de chats et de chiens plus ou moins agressifs ou patibulaires. On rencontre notre lot d’autochtones qui courtoisement nous souhaitent un « Buen Camino » ou un « Buen Viaje ». L’accent devient plus rude en Galice. L’oreille a plus de mal. Le galicien s’en mêle. On a déjà du mal avec l’espagnol. On est foutu
!
!On a aussi eu notre lot de pèlerins espagnols, hollandais, suédois, allemands et français. Des contacts toujours très sympathiques.
Sommes bien arrivés à l’albergue privée de Vilanova de Lourenza. Super lieu où un couple a mis toute son âme. C’est formidable.
Je n’ai que peu de photos aujourd’hui car mon téléphone s’est déchargé très vite. J’en ai repris ce soir après recharge pour compléter.
Plus que 170km pour Santiago !
Gros bisous à tous et merci de nous suivre.
OLEM
Le Lucane vous emmène voir :
🐞↷ Jour 17 : Vilanova de Lourenza >>> Abadin 🐞↷
↶🐛 Jour 15 : Valdepares >>> Ribadeo ↶🐛
🐜🐾🐛🐉🐝🐞🐾
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