samedi 9 février 2013

Chemin de Compostelle / Eté 2012 : 21km de Saint-Paul-en-Born à Bias

A Saint-Paul-en-Born, l'hébergement au gîte pèlerin est "Donativo". L'on donne ce que l'on veut. La boite en bois cadenassée est prévue à cet effet. Durant la soirée, nous nous sommes plongés dans le Livre d'Or. Des témoignages insolites nous ont emmené un peu plus loin sur le chemin de Saint-Jacques et même sur le chemin du retour. Certains y laissent de magnifiques fresques et de jolis dessins d'inspiration pérégrine. La coquille y apparaît souvent.
Ce matin là, le départ s'est fait dans un brouillard assez dense. L'atmosphère était fraîche et calme.
Nous refermons le gîte et laissons les clefs dans la boite aux lettres de la mairie.
Et en avant ! Il est 7h25. Nous reprenons la piste cyclable qui nous avait amené jusque là.
Panneau d'information sur le Pays de Born.
La piste cyclable est déserte. Elle nous mène d'abord à la Gare de l'Art. Lieu culturel de Saint-Paul-en-Born avec ses moutons hallucinés.










Le soleil pointe déjà son nez au travers du brouillard pourtant dense. La journée sera chaude.

Mollets et barda de marcheur ! Les miens en l'occurence.
Halte à la petite église d'Aureilhan construite en garluche, pierre des landes servant à la construction depuis l'époque gallo-romaine.




Nous rejoignons le lac d'Aureilhan.

Pêcheurs paisibles.
A Mimizan, la piste cyclable nous amène droit sur ce clocher.

Ce clocher abrite le musée-prieuré de Mimizan. Il s'agit de l'unique vestige d'un prieuré qui a failli disparaître sous les dunes de sable. Bien que leur avancée ait été enrayée à la fin du XVIIIème siècle, cette église fut finalement délaissée à la fin du XIXème siècle au profit d'une nouvelle construction dans le centre du bourg de Mimizan. La majeure partie du prieuré a alors été détruite à l'exception du clocher-porche.
Le portail sous le clocher a été classé Monument historique en 1903. Le clocher-porche tout entier a fait l'objet d'une restauration à partir de 1981 et a été classé en 1990. Puis en 2000, l'Unesco l'a inscrit au Patrimoine mondial au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.






Nous prenons le temps de visiter ce monument classé au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Une hôtesse nous fait entrer dans le clocher-porche. Elle nous donne une paire de jumelles à chacun. Nous sommes les deux premiers visiteurs de la journée. Les photos sont interdites.
Nous pénétrons dans une pièce plongée dans l'obscurité totale. L'hôtesse allume alors quelques lumières qui nous font découvrir un portail entièrement sculpté. Elle nous le décrit : un ensemble sculptural du XIIIème siècle offrant une des premières représentations françaises de Saint-Jacques-le-Majeur en habit de pèlerin avec un bourdon, un sac à lanière ornée de coquilles. Il est le deuxième personnage à la droite du Christ. Ce dernier est, lui-même, représenté dans une mandorle quadrilobée, forme typiquement hispanique trahissant les origines espagnoles du sculpteur.
Emerveillement et émotion devant la beauté de ce portail.
En voici quelques scènes à commencer par Saint-Jacques. Pas de vue d'ensemble. Seulement quelques bribes au travers de cartes postales achetées au musée ou d'une photo trouvée sur le site Wikipédia.


Source Wikipédia



Dernière image du clocher-porche avant le départ vers le centre-ville de Mimizan pour nous y ravitailler.
Une fois sortis de Mimizan, nous reprenons les pistes à travers la forêt. Le ciel devient menaçant. Le temps tourne à l'orage. Il fait atrocement lourd. Le soleil est à son zénith. L'ombre est rare.
Même si l'ombre est rare, nous sen squattons un tout petit bout pour pique-niquer au bord du chemin. L'eau de nos bouteilles est déjà chaude. Beurk !


Nous arrivons à Bias. Pigeonnier sur la façade d'un hangar traditionnel. Il fait tellement lourd que les gouttes de transpiration nous dégoulinent dans les yeux. Un peu plus loin, une terrasse de bar semble nous tendre les bras. Non, ce n'est pas un mirage. Nous y avons descendu un demi litre de panaché. Nos forces ravivées, nous reprenons notre marche pour les derniers kilomètres jusqu'au camping municipal de Bias, le Tatiou.
Mât dressé dans un jardin à l'occasion d'un départ en retraite. Original, non ?!
Monument aux morts de Bias.
Ici, installation, douche, farniente, sieste à l'ombre des pins, piscine délassante, pizza au restaurant du camping, soirée sonorisée par le "Toro piscine" des arènes voisines jusqu'à 23h, puis grondements de tonnerre, rafales de vent, pluie et ... bouquet final, l'orage a éclaté vers minuit. Dormir dans une tente sous l'orage ne me pose aucun problème sauf lorsque cette tente se trouve sous des arbres, notamment des pins secoués par les rafales de vent. J'ai donc persuadé Olivier d'aller attendre le passage de l'orage à l'abri dans les sanitaires. Il a bien voulu et, ô surprise, nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée !
Nous ne nous sommes couché que vers une heure du mat. L'orage grondait encore.

Suivez le lucane de Bias à Lit-et-Mixe.
Manu&O

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