Chemin de Compostelle / Via Podiensis J18 : St-Jean-Pied-de-Port>>> Roncevaux 24,3km.

 Pour la soirée, apéro pèlerin puis repas dans un des rares restos encore ouvert.

Adresse qui nous avait été recommandée par nos amis pèlerins arrivés un jour avant nous... les voici !

Louis, notre acadien aux crocqs bleu, Patricia, notre adorable québécoise, Fiametta et Lothar, nos Suisses de Zürich.

Belle tablée. On se sépare en disant au revoir à ceux qui quittent le chemin (mais qui y reviendront un jour) ou en souhaitant une nuit réparatrice à ceux qu'on retrouvera le lendemain dans toute ou partie de l'ascension.

Au petit matin, nous quittons le gîte. Je dis adieu à mes vieilles chaussures trouées après 2 ans de bons et loyaux services. Passage par la boulangerie pour nous ravitailler. Et c'est parti. Nous croisons Arnaud qui attend sa navette pour le ramener à Miradoux. Il nous souhaite une belle ascencion.

Et c'est parti. Il est 7h45. Roncevaux 24.3km. Altitude de départ 193m. On doit monter jusqu'à 1400m !!! Et ça commence raide.

Le jour se lève mais pas le brouillard. On marche avec pleins d'autres pèlerins. On entend parler des langues de plusieurs continents. C'est beaucoup plus cosmopolite.

Le chemin est sur la route sur 75% du chemin. Premier tiers très raide. Au refuge Orrisson, le plafond se crève et révèle les reliefs alentours. C'est magique.

On était alors au dessus des nuages. A Orrisson, on boit un café. On voit arriver plusieurs pèlerins qu'on avait perdu de vue. Moment sympa.

Mais le brouillard est retombé ensuite.

Atmosphère confinée, feutrée. Les sens sont en éveil. On écoute les bruits, les chants d'oiseaux, le pic-pic agaçant des bâtons sans embouts de caoutchouc sur le goudron, le bla-bla des groupes déposés en mini-bus sur le chemin, mais on écoute aussi le silence. L'esprit vagabonde alors. On sent l'air déposer son humidité sur nous. On perle l'eau de brouillard et de transpiration. On sent ses pieds, ses jambes, ses poumons, ses douleurs. Les nouvelles chaussures restent confortables. 

Le soleil n'est pas loin. 

Quelques kern grossissent grâce à l'attention des pèlerins qui y déposent une pierre. Certains y inscrivent des messages, d'autres y laissent leur nom et la date de leur passage, d'autres une prière, un drapeau, un bout de tissu, ou un objet.

Les pèlerins se suivent dans le brouillard.

Les animaux d'alpage ne sont jamais loins.

Au col de Bentarte, le temps se découvre. Nous venons d'entrer en Espagne.

Les hêtres tortueux nous font une haie d'honneur.

Les colchiques par milliers.

Le brouillard stagne dans le sous-bois un peu plus bas.

Arrivée à la hutte. Nous avons une jolie mer de nuages derrière nous.

Autre vallée qui s'ouvre vers la France. Trop beau.

Au col de Lepoeder. Fini les 20,7km de montées. On entame les 3,6km de descente par une variante du GR12. Le sentier avec les grandes descente caillouteuses... le sentier que beaucoup de gens nous ont déconseillé ! Mais c'était un vrai chemin de montagne. On est redescendu par du chemin raide et caillouteux mais dans de belles forêts de hêtres. Trop bien.

Incroyable chenille de forêt de hêtres..

Roncevaux/Roncesvalles nous voilà. Cette énorme abbaye est l'albergue pour les pèlerins.

Ça y est... On est devant l'albergue de Roncevaux/Roncesvalles. Merci à André pour la photo 😉.

Formalités, installation, douche, lessive.

Visite de l'église abbatiale... honneur à Saint-Jacques.

Vitraux extraordinaires.

Ensemble architectural incroyablement rénové et vivant. Après ça, petite bière en terrasse de l'hôtel voisin avec 4 pèlerins. Très bon moment,

Bâtiments de l'ancienne abbaye. Gigantesque.

La soirée fut simple. Repas dans un des 3 lieux de restauration pour les pèlerins hébergés ici. Entre 200 et 300.

Nous avons fait table commune avec un couple néerlandais habitant dans le Sud de la Frise à Wolvega. Hasard étonnant car nous avons réservé depuis 2 mois un gîte sur la côte de cette région en mai 2024. On a donc préparé nos vacances !

Puis retour au dortoir. Internet et dodo.

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Olem.