Cette journée fut occupée à découvrir ce coin des Landes : il se trouve que les camping font rouler des navettes gratuites vers l'océan et vers Lit-et-Mixe pour que les estivants privilégient les transports en commun plutôt que leurs voitures. Nous avons donc utilisé les navettes ...
... pour aller voir l'océan tout d'abord. Direction le Cap de l'Homy. Nous sommes samedi. Jour de départ et d'arrivée des vacanciers. Il y a donc très peu de monde ce jour-là. C'est idéal pour nous.
Nous passons par la chapelle.
Hommage aux marins.
Nous gravissons la dune qui menace les habitations construites trop proches.
Le drapeau du poste de secours est jaune. Il y a beaucoup de vent et la houle est violente. Les rouleaux font un bruit assourdissant.
Pas de sortie en pinasse ce jour.
La côte landaise tient sa réputation : les surfeurs sont présents. Certains remballent.
D'autres continuent à apprendre.
Des pêcheurs au lancer tentent leur chance. Pas facile.
Nous poursuivons notre balade le long de la plage.
Ciel océanique.
Trempage. Malgré le vent, il fait bon mais la mer est dangereuse. Les vagues ont une force de sape impressionnante. Difficile de rester debout quand elles lèchent la plage, elles vous tirent au large. Ce ne sera donc qu'un bain de pied. Il faut rester prudent !
Lancer et relancer. Pas simple dans ces vagues.
Retour au poste de secours.
L'office du tourisme propose des démonstrations du travail de gemmeur. Métier autrefois traditionnel des Landes, aujourd'hui pratiquement disparu.
Après avoir pris un repas au Cap de l'Homy, une navette nous ramène à Lit-et-Mixe. Passage par l'église.
Hommage religieux aux Poilus, combattants héroïques de la Première Guerre mondiale auxquels un autel est dédié.
Le Poilu du monument aux Morts.
La principale rue commerçante de Lit-et-Mixe. En arrière-plan, le clocher monumental de l'église.
Le tampon de l'office du tourisme date de la veille. Nous nous y étions arrêté directement en arrivant ne sachant pas si nous aurions l'occasion d'y revenir.
Chose inhabituelle : le pèlerin attend le car.
Retour au refuge pèlerin du camping Lassalle avec quelques provisions pour la soirée et la poursuite du périple. Moment de cuisine !
Comme vous pouvez le constater, nous ne nous sommes pas laissé abattre ce soir-là. Les assiettes sont bien pleines !!!
Après s'être avalé notre plâtrée de riz, nous passons par le bureau de Madame Barbasse pour régler notre séjour et récupérer nos crédenciaux tamponnés. Nous découvrons ce chaudron dans sa cheminée. Elle nous raconte qu'il lui a été offert par ses collègues quand elle a quitté son travail de cuisinière pour reprendre le camping de son oncle et sa tante. La tradition aurait voulu que ses collègues plantent le mai, un pin décoré, dans son jardin. Mais depuis les tempêtes, cette tradition a été modifiée. Trop de pins sont tombés. Plus question d'aller en couper en forêt. C'est donc un objet évoquant son travail qu'ils ont choisi de décorer pour lui offrir. D'où ce chaudron ! Sympa comme idée, non ?
Le hasard est parfois incroyable. Il se trouve qu'au moment où nous discutions, un jeune homme a débarqué de nulle part dans son bureau. Il ne parlait pas français. Madame Barbasse ne parlait que le français. Olivier comprit son anglais : il demandait l'hospitalité pour la nuit. Il s'agit bien d'un pèlerin qui marche vers Santiago.
Nous rencontrons ici notre premier pèlerin. Il s'appelle Robert T., un allemand, en fait. Nous passons la soirée à discuter en anglais et en allemand. C'est passionnant d'échanger ainsi. Robert a commencé son périple vers Compostelle quelques jours plus tôt à Biganos sur le bassin d'Arcachon. Des amis avec lesquels il est parti d'Allemagne en voiture l'y ont déposé.
Il a 29 ans et vient de Leipzig. Né au temps de la RDA, il n'avait que 6 ans au moment de la chute du mur de Berlin. Pourtant il cherche sa voie dans cette Allemagne d'aujourd'hui. Il nous dit qu'il a l'impression d'être apatride, l'impression d'avoir perdu son pays (l'Allemagne de l'est). Il n'est pourtant pas nostalgique du communisme mais regrette la perte de certaines valeurs d'entraide et de solidarité dans cette Allemagne matérialiste pourtant dirigée par une est-allemande, Mme Merkel. Aujourd'hui, il part pour la seconde fois à pied pour Santiago. Il a déjà fait le chemin en 2004 ou 2005. Cette discussion s'est achevée naturellement vers 23h, tous les trois terrassés par le sommeil.
Il a 29 ans et vient de Leipzig. Né au temps de la RDA, il n'avait que 6 ans au moment de la chute du mur de Berlin. Pourtant il cherche sa voie dans cette Allemagne d'aujourd'hui. Il nous dit qu'il a l'impression d'être apatride, l'impression d'avoir perdu son pays (l'Allemagne de l'est). Il n'est pourtant pas nostalgique du communisme mais regrette la perte de certaines valeurs d'entraide et de solidarité dans cette Allemagne matérialiste pourtant dirigée par une est-allemande, Mme Merkel. Aujourd'hui, il part pour la seconde fois à pied pour Santiago. Il a déjà fait le chemin en 2004 ou 2005. Cette discussion s'est achevée naturellement vers 23h, tous les trois terrassés par le sommeil.
Olivier, Mme Barbasse et Robert, épuisé par les quarante kilomètres qu'il a parcouru dans sa journée.
Suivez le lucane de Lit-et-Mixe à Vielle-Saint-Girons.
Manu&O