lundi 25 septembre 2023

Chemin de Compostelle / Via Podiensis J08 : Montréal du Gers >>> Eauze 18km.

Photo faite avec Vincent, l'Hospitalier du gîte Compostela d'Anita. C'est lui qui nous a accueilli hier. 2000 volts. Personnalité extravertie. Extrêmement sympathique et jovial, il nous appelle les biloutes.
Il nous installe. Douche. Règlement et tampon. Il nous donne des tuyaux sur les hébergements, les raccourcis possibles.
On ressort jusqu'à l'Office de tourisme pour voir l'expo sensorielle sur la vigne et l'Armagnac et le Floc.
Nous rentrons pour le repas. Nous sommes 9 au gîte ce soir. A table, l'ambiance est sympathique mais avec retenue. Ce n'est pas la spontanéité des autres soirs. Je n'ai d'ailleurs pas retenu tous les prénoms. Il y a deux couples de retraités. L'un va jusqu'à Santiago. L'autre jusqu'à Aire-sur-Adour. Le Monsieur du premier couple s'est blessé au genou et marche mal. Il y a eu quelques échanges avec eux. Mais c'est resté sans intérêt. Sinon on a fait connaissance avec Judith, suisse allemande de Zürich, puis de Claudine et JJ, deux amis de Perpignan avec une énergie spontanée et de l'humour. On a rigolé avec eux. Judith a dit vouloir goûter l'Armagnac. Mais pas d'alcool au gîte. On s'est aperçu qu'on faisait la même étape demain. On se donne rendez-vous à Eauze pour le goûter...
Anita est venue parler avec nous en français et en allemand avant de s'occuper de la cuisine. Elle tient son gîte depuis 12 ans. Elle a prévu de le fermer définitivement dimanche prochain. Fin de saison, fin du gîte. A 62 ans, elle n'a ses trimestres de retraite, ni en France, ni en Allemagne, ni en Espagne. Mais les pèlerins ont changé, dit-elle. Trop exigeants.
La soirée s'est bien finie grâce à Vincent. Nous avons chanté la chanson du pèlerin. Et il nous a raconté ses motivations à devenir hospitalier. Histoire douloureuse.
Très bonne nuit.
La porte de l'arrière du gîte donne sur le chemin de ronde du village. Ce matin, le temps est clair. La barre grisâtre au dessus de la forêt à l'horizon,ce sont les crêtes des Pyrénées que nous apercevons pour la première fois.
L'épicerie et le café ouvrent. Le soleil commence à envahir la place centrale. Plutôt agréable car il a fait frais ce matin. Le temps de faire qq courses et boire un café. Les pèlerins passent pour reprendre le chemin. 
Nous démarrons sur le chemin balisé que nous quittons rapidement pour aller voir la villa romaine de Séviac.
La villa est aujourd'hui au milieu des vignes.
Cette résidence agricole d'un notable d'Elusa (Centre urbain romain d'Eauze situé à une vingtaine de kilomètres) comporte de nombreuses mosaïques aux motifs variés. Ci-dessus des motifs végétaux.
Des motifs géométriques.
Des quadrillages.
Des frises en forme de vague...
Ou de tressage.

Une mosaïque aux oiseaux a été endommagée au début du XXe siècle. Ce qu'il en subsiste n'est pas visible pour la conserver sauf ce fragment.
Après cette visite, nous reprenons la marche pour rattraper le GR65.
Vers 13h, nous quittons le chemin pour aller à la halte des 1000 bornes. Il y avait foule. Nous y avons trouvé des œufs durs, du café, des chips pour nous restaurer. Le principe : la confiance... tu consommes ce que tu veux, tu prends, tu bois et te restaures, tu payes ce que tu dois en laissant la monnaie dans la boite en fer. C'est simple et tout le monde joue le jeu.
On y a retrouvé Caroline et Dominique, ainsi que Jean-François, que nous avions déjà vu sur le chemin avec un compagnon. Ce dernier s'est tordu la cheville dans la boue, le jour de pluie et s'est fait une belle entorse. Jean-François a donc poursuivi seul. Nous avons marché ensemble jusqu'à Eauze. Chemin sur voie verte. Aucune difficulté. Nous avons discuté tout le long.

Et nous voilà sur la place de la cathédrale d'Eauze. Bière 🍻 pour les uns et eau à bulle pour les autres. Super moment à discuter et rire. Mais Dominique et Caroline finissent ce soir. Idem pour Jean-François. Très belles rencontres.
La "burosse", bière locale bio, ici en blonde. Les producteurs font leur houblon, et le reste. Étiquette splendide.
A la recherche de notre hébergement, nous passons devant la maison des Consuls.
Voilà où nous dormons ce soir 🤣.
Pas de demi pension. Nous ressortons manger. L'abeille butineuse nous indique la rue vers le centre.
La carte des boissons est prometteuse. Pizza, burger guacamole ventrêche (une tuerie) au menu.
Nous retrouvons par hasard Judith dans ce restaurant. Comme nous l'avions dit la veille, nous trinquons à l'Armagnac. Moment divin de dégustation.
Nous sommes ensuite rentrés avec le cœur joyeux.

J'oublie de dire que, pendant le repas du soir, nous avons recroisé France que nous n'avions pas revue depuis Auvillar. Ayant "très" mal aux pieds à cause d'ampoules qu'elle traine depuis plus d'une semaine, elle s'est soigné et prends un bus demain pour avancer jusqu'à Aire-sur-Adour. C'est chouette d'avoir des nouvelles des gens du chemin.

3 commentaires:

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